La valeur du silence et la question du volume de la musique

La valeur du silence et la question du volume de la musique

Lorsque la musique interagit avec d’autres trames (poésie, théatre, cinéma), elle doit trouver son espace et son volume de façon naturelle. Dans l’extrait qui suit, nous avons eu la chance de jouer
sans système de son, dans une salle avec une bonne acoustique et un silence total. La captation par Jocelyne Langlois avec une caméra digitale démontre bien le niveau de silence puisqu’on entend clairement les crissements des runnings d’Éric Roger. Dans l’extrait qui suit, je peux partager avec vous comment mes oreilles entendent l’équilibre entre la musique et la lecture. Notez l’utilisation des silences par Éric et moi-même et jugez par vous-même qu’il y a autant de présence dans l’absence de notes qu’en leur présence…

 

Voici une autre démonstration de ce principe réalisée à la Messe Poétique de Juin 2016. J’ai choisi un style atonal pour accompagner Claudius le Rimailleux dans son évocation des nuances de la conscience. Chaque mot peut révéler une nouvelle perspective, chaque silence nous fait pencher au dessus du vide.

 

Merci à Yvon Jean pour la captation.

Chapeau Yvon Jean!

En commémoration de l’Hommage à Yvon Jean

Yvon, je t’ai connu par l’intermédiaire de mon fils Gabriel (Ponctuation G Actif…) il y a plus de 3 ans maintenant. À cette époque, tu encourageais Gabriel à écrire et à venir lire en public. Je me suis intéressé à toi parce que Gabriel disait de toi beaucoup de bien. Je suis venu finalement venu écouter les poètes. Lorsque tu déclamais, la salle résonnait et parfois les hauts-parleurs hurlaient l’intensité des émotions. Je me souviens d’une des premières soirées où nous avons performés ensemble, c’était sur un bar rue Ontario dans l’Est, en joual, avec de la guitare blues – le public était en délire. Une fille est venue nous proposer un contrat d’enregistrement ce soir-là. Je n’étais donc pas seul à voir ton incroyable potentiel artististique. Yvon, tu es comme le bon vin, tu t’améliores constamment avec le temps, tu prends constamment de l’expansion : plus d’amis Facebook, plus de vidéos, plus de publications, plus de qualité, plus de subtilité, plus de générosité. L’expansion c’est l’inverse de la contraction, c’est la vie elle même.

Pour réaliser quotidiennement tout ce que tu produis, tu y met le temps, l’application, la capacité d’accepter les erreurs et de tout simplement les considérer comme des ajustements vers le but, la persévérance et la force d’un Obélix. Tu es constant,entier, et maintenant beaucoup d’autres personnes profitent de ta plateforme et de ton soutien bienveillant. Tu propose à chacun de suivre son cœur et leur permet eux-aussi de commencer leur processus d’expansion, de vie. Je te suis redevable des multiples opportunités que tu m’offre pour improviser et présenter ma musique et tu me permet à moi-aussi de soutenir des âmes que la parole guérit. Oui, la parole guérit, je le vois à chaque Lundi du Chapeau Noir, je pense par exemple à une de premières lecture publique de Jean Vaugeois, il a pleuré, nous avons tous versé une larme et Jean aujourd’hui écris de plus en plus et de mieux en mieux. Tu assures une présence rassurante et constante qui permet à ceux qui font leur premiers pas de trouver un cercle chaleureux. Tu continue d’inspirer Gabriel et je m’en réjouis.

Comme en alchimie, le grand œuvre commence par l’oeuvre au noir, l’acceptation de notre état, peu importe ce qu’il est. De cette noirceur peut sortir la vraie lumière, je pense à la chanson Halleluia de Leonard Cohen, les paroles sont si noires alors que la musique transcende complètement et nous transporte. La poésie qui semble sombre et triste n’est qu’un vernis temporaire, une couche de vieille peinture sur la lumière des poètes et tu l’as compris.

Merci Yon Jean ! Merci également de signer présent non seulement aux événements que tu organises mais aussi d’offrir ton soutien vidéo et maintenant audio à la captation de cette rélovution poétique qui va brasser la cage du Québec, un m’nent d’nné. Chapeau !